En bref
- Objectif global : Développement d’une filière innovante en Martinique, basée sur les ressources locales en champignons
- Du 01/09/2018 au 31/12/2022 (prolongé par avenant au 15/07/21
- Budget prévisionnel : 1 724 286 euros
- Chef de file : Parc Naturel Régional de Martinique
- Partenaires : EARL Dne Thieubert ; EA Pascault ; FREDON Martinique ; IME ; CEBI ; Université de Toulouse
Qui sommes-nous ?
Le Parc naturel de Martinique est chef de file du projet INTERREG Caraïbes MYCONOVA. À ce titre, il est responsable de la gestion d’une subvention accordée grâce aux fonds européens (FEDER) et destinée à financer, jusqu’au 31/12/2022 (prolongé par avenant au 15/07/21), les activités du PNRM et de ses partenaires visant à développer une filière innovante en Martinique basée sur les ressources locales en champignons.
Cette thématique est en adéquation avec les missions du PNRM et inscrites dans la Charte du Parc :
- Axe 2 : Encourager les martiniquais à être acteurs du développement durable de leur territoire
- Orientation 2.3 : Soutenir une activité agricole diversifiée, de proximité et respectueuse de l’environnement ;
- MESURE 13 : Développer et promouvoir les pratiques agro-environnementales à travers le marquage de produits et de savoir-faire
- Orientation 2.3 : Soutenir une activité agricole diversifiée, de proximité et respectueuse de l’environnement ;
Cette thématique est également en adéquation avec les objectifs du programme INTERREG Caraïbes (https://www.interreg-caraibes.fr/documents).
En particulier, l’Axe 2 du programme a pour ambition de « Renforcer de manière durable et inclusive la compétitivité des entreprises de la Caraïbe» en soutenant notamment leur capacité à croître sur les marchés régionaux, nationaux et internationaux et à s’engager dans les processus d’innovation. Dans cette optique, INTERREG Caraïbes prévoit le « renforcement du transfert de technologies entre le monde de la recherche et celui des entreprises ».
L’Axe 3, lui, met l’accent sur la protection et la valorisation de l’environnement naturel et culturel dans la Caraïbe par « la protection et l’amélioration de la biodiversité, la protection de la nature et des infrastructures vertes » et « la promotion du potentiel touristique des espaces naturels ». Pour
ce faire, l’objectif est d’ « accroître l’attractivité touristique du territoire de coopération au travers de la mise en valeur conjointe de son patrimoine naturel et culturel ».
Les objectifs du projet MYCONOVA
Le projet vise à doter les partenaires des outils techniques et scientifiques nécessaires à un développement de filières économiques basées sur la valorisation du patrimoine mycologique.
Le projet répond à un enjeu environnemental de préservation et valorisation du patrimoine naturel et culturel de plusieurs façons en valorisant des espèces de la biodiversité locale, autant dans un but agroécologique que agroalimentaire.
Le projet répond également à un enjeu sociétal important de santé alimentaire en contribuant à une meilleure éducation alimentaire. Il veut favoriser l’accès des élèves et étudiants à de nouvelles connaissances basées sur les champignons et leurs applications.
Cette filière représente un grand potentiel technologique, alimentaire et touristique.
– La valorisation des « ressources mycologiques » locales
o Champignons comestibles :
Développer la ressource locale en champignons comestibles. Cela nécessite une collaboration avec les scientifiques (naturalistes, taxonomistes, experts de l’agrotransformation et de la nutrition) afin de développer les produits agroalimentaires à base de champignons et d’encourager les entreprises de production et de transformation des champignons comestibles sous leurs différentes formes.
o Agroécologie
Etudier les ressources naturelles et locales mycorhiziennes, en particulier, celles constituées par les champignons symbiotiques associés aux systèmes racinaires des plantes cultivées.
Encourager les pratiques agroécologiques utilisant les ressources mycorhiziennes (du sol) naturelles et locales pour une agriculture plus saine et plus durable.
– L’élaboration d’offres de mycotourisme
Il y a une réelle demande à l’échelle locale comme internationale en matière de tourisme vert associant diverses activités en pleine nature et les produits dérivés. Parmi ces activités, le mycotourisme a le vent en poupe ces dernières années.
Aussi, le projet vise à développer l’offre de « myco-tours » multidestinations.
Nos partenaires
Au lancement du projet Interreg MYCONOVA, nos partenaires sont :
- La FREDON Martinique (http://www.fredon972.org)
- L’Institut Mycologique Européen (https://eumi.eu/)
- Le Centre d’Etude de Biotechnologie Industriel (CEBI) de l’Université Oriente de Santiago (https://www.uo.edu.cu/)
- L’université de Toulouse (https://www.univ-tlse3.fr)
- L’exploitation agricole Jacky Pascault (« Champignonnière des Antilles »)
- L’EARL Domaines Thieubert (Rhums agricoles Neisson)
D’autres partenariats scientifiques avec universités et instituts de recherches seront noués.
Actualités du projet
1/ Inventaire des champignons en milieu naturel :
Les gardes des réserves naturelles du Parc Naturel de Martinique sont au plus près du terrain pour observer la nature et en particulier les champignons qui émergent du sol, des troncs d’arbres lorsque le climat le permet ! Les photos des champignons qu’ils nous envoient sont associées à une espèce ou un taxon par un expert mycologue et viennent alimenter une base de données du Parc. Celle-ci sera utilisée pour une gestion durable de la ressource et pour déterminer parmi eux lesquels peuvent sont toxiques ou pas !
Vous pourrez bientôt nous envoyer vos photos pour les identifier mais attention, prendre en photo un champignon est tout un art (fiche technique) !
2/ Prospection et descriptions de sites agricoles en exploitation conversion agroécologiques en vue de l’étude quantitative et qualitative des ressources mycorhiziennes (4 sites en cours d’études).
3/ Sensibilisation des futurs professionnels de l’agriculture par des interventions en milieu scolaire.
4/ Lors des randonnées organisées par le Parc vous pourrez découvrir les champignons des sous-bois de Martinique.
Quelques projets en cours dans le cadre de MYCONOVA
1/ Productions vulgarisation scientifiques sur les champignons
2/ Etude du potentiel de sur la biorémédiation du CLD par les mycorhizes (recrutement de doctorant).
Quelques définitions /lien mots clefs:
Champignon : Ce sont des organismes vivant partageant le même type de cellules que nous, les cellules eucaryotes, qui ont un noyau. Les champignons sont rassemblés dans le règne fungi, qui est bien distinct de celui des mammifères ou de celui des végétaux. Ces organismes ont l’âge de l’apparition de la vie en milieu terrestre, et on fortement contribué à la colonisation de celui-ci notamment grâce à leur association avec des algues. Les lichens qui en résultent sont les premiers colonisateurs du milieu émergé. Les familles les plus connues pour leur forme fructifère comestibles sont les ascomycètes et les basidiomycètes qui différent par leur forme de leurs spores, matériel de la reproduction.
Mycologie : Etymologiquement du grec « μύκης» ou mukês, le champignon et de « λόγος », le discours, utilisé pour désigné l’étude scientifique d’un sujet. La mycologie désigne donc la science des champignons.
Fongique : Etymologiquement du latin fungus désignant les champignons ou mycètes, cet adjectif renvoie à tout ce qui est relatif au monde des champignons. Par exemple, on parle du monde fongique ou encore d’une structure fongique.
Mycorhizes : Littéralement champignon-racine, munit du suffixe latin « rhiza », la racine. Le mot mycorhize désigne l’association entre un champignon et une plante. Cette association étant bénéfique pour les deux parties, on parle de symbiose mycorhizienne. Il existe différentes façons pour un champignon de se lier avec une plante et suivant si le filament de celui-ci pénètre ou non les cellules de la racine, s’il forme des ramifications ou non, et en fonction de la nature de leurs échanges, on définira plusieurs types de mycorhizes : Endomycorhizes, Ectomycorhizes pour les plus connues. L’intérêt d’une telle association est un échange de bons procédés : le champignons, incapable de réaliser la photosynthèse pour disposer de sucres les récupère de la plante, en échange de nutriments tels que le phosphore, l’azote ou le potassium mais aussi d’eau. De nombreux autres échanges ont lieux entre les protagonistes permettant l’activation de phénomène comme une stimulation des défenses naturelles de la plante ou encore une amélioration du sol.
Mycotourisme : tourisme de découverte des ressources locales de champignons dans un but éducatif et récréatif. Il intègre aussi une composante gastronomique par la découverte d’un aliment d’intérêt car constitué en majorité de protéines et d’eau. La biodiversité fongique étant large et peu connue, on trouvera beaucoup d’intérêt à connaître un peu mieux ces organismes ni végétaux, ni animaux. De plus, la culture des champignons comestible est une pratique particulière intègre le recyclage des matières agricoles et s’inscrit donc dans une logique de durabilité.
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