montagne Pelée

La montagne Pelée est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique. Elle culmine à 1397m et son âge est estimé entre 400 000 et 500 000 ans. Elle figure parmi les volcans les plus célèbres du monde, car son éruption en 1902 a anéanti la ville de Saint-Pierre et ses habitants.

Un passé brûlant

D’où la montagne tire son nom

Lors du débarquement des colons Français le 15 septembre 1635, le volcan vient de connaître une éruption qui a conduit à la mise en place d’un dôme dans le cratère sommital. La végétation a été détruite sur une bonne partie des flancs du volcan et dans toute la zone sommitale, d’où le nom de montagne Pelée que les premiers habitants lui attribuent.

Les éruptions du volcan depuis 1635

Depuis l’implantation des colons en 1635 quatre éruptions ont été observées :

  • 1792 : éruption phréatique
  • 1851-1852 avec un pic d’activité le 5 août 1851 : éruption phréatique
  • 1902-1905 avec l’éruption majeure du 8 mai 1902 : éruption péléenne
  • 1929-1932 avec un pic d’activité le 18 octobre 1929 : éruption magmatique

La destruction complète de Saint-Pierre en 1902

Le 8 mai 1902, une nuée ardente partie du sommet du volcan détruit entièrement la ville de Saint-Pierre faisant environ 29 000 morts. Il y eut deux survivants. Le plus tristement célèbre, Louis-Auguste Cyparis, était un prisonnier sauvé par l’épaisseur des murs de son cachot. Léon Compère-Léandre était lui cordonnier à la périphérie de la ville. Avant l’éruption, la ville était la capitale commerciale de la Martinique et était alors surnommée « le Petit Paris des Antilles ».

La dernière éruption dans les années 30

La dernière éruption en date est celle de 1929-1932. Elle n’a pas fait de victime grâce aux évacuations de populations. C’est à la suite de cette éruption que la montagne Pelée a acquis sa forme actuelle avec une caldeira bien dessinée.

L’incendie de 2010

En mars 2010, alors que la Martinique connaît une grande sécheresse, un incendie se déclare sur la face sud-ouest de la montagne Pelée et consume, pendant plus de cinq jours, l’intégralité du dôme du volcan. Aujourd’hui reconstruite, Saint-Pierre compte près de 5 000 habitants.

 

Un paysage étonnant

Dans la partie supérieure du volcan, les températures peuvent descendre en dessous de 10°C, tandis que la pluviométrie peut avoisiner les 10 mètres d’eau par an.

En raison des importantes différences d’altitude, la végétation peléenne qui prend racine sur un sol volcanique, est étagée.

En bordure de mer, la végétation est relativement sèche, clairsemée de prairies composées de hautes herbes qui remontent les pentes douces côté Caraïbes. Se succèdent alors champs de banane et petites forêts isolées. Sur les autres versants plus sauvages, on observe une végétation plus riche composée de grands arbres. Une fois passée une certaine altitude, ces grands arbres laissent la place aux fougères et autre plantes de haute montagne.

Des itinéraires difficiles pour un point de vue unique

Deux itinéraires accèdent au sommet, dont le cratère est également entouré de sentiers.

La randonnée offerte est rude en raison d’une dénivellation très forte, voire extrême en certains endroits. L’ascension débute dans un climat chaud et très ensoleillé, et se termine dans un environnement froid, venteux et presque toujours brumeux. La difficulté des sentiers tient aussi au fait que, dans de longs passages pentus, l’ascension se fait sur des amas pierreux. Lors de la remontée du cratère, l’itinéraire tient de l’escalade. Du fait qu’il n’existe aucun ravitaillement au sommet, après le premier refuge, accessible par la route, la randonnée se fait en toute autonomie.

Outre le plaisir de gravir un volcan mondialement connu, l’intérêt de ces randonnées réside principalement dans les points de vue sur toute l’île et les étonnants paysages somitaux.

Infos pratiques

Les 4 sentiers de la montagne :

  • l’Aileron (Morne-Rouge), le plus direct et le plus fréquenté;
  • Grande Savane (Prêcheur);
  • Beauséjour (Grand-Rivière);
  • Désiles (Macouba).