Le bakwa (Pandanus utilis) et le latanier (Latania lontaroides), sont deux variétés de plante et de palmier qui sont spécifiquement utilisées dans la fabrication des chapeaux. La plus célèbre, le baquois, dit bakwa, a donné son nom au chapeau traditionnel de la Martinique.
La préparation des feuilles
La fabrication du chapeau bakwa demande un savoir-faire méticuleux et beaucoup de temps de préparation. Les longues feuilles sèches sont débarrassées de leurs bordures épineuses avant d’être assouplies par raclage à l’aide d’un couteau, puis découpées en fines lanières.
Le tressage et le montage
Enfin, vient le temps du tressage. Souvent à l’aide de leurs orteils entre lesquels elles coincent le démarrage de l’ouvrage, les tresseuses de bakwa forment de longues nattes plus ou moins épaisses. Il existe différentes tresses qui donnent leur allure aux chapeaux : la tresse à dents, la tresse ajourée qui peut avoir 4 ou 6 brins, la tresse mille pattes, les tresse plus lâches à trou-trou…
Pour le montage du chapeau, la tresse est cousue à la main ou à la machine, dès le départ en colimaçon, se superposant à chaque tour. La confection d’un chapeau bakwa nécessite une vingtaine de mètres de tresse et lorsqu’il est fait sur mesure jusqu’à 4 jours de fabrication.
Mais ce chapeau-là durera une vie entière !
Pointu ou rond ?
Le bakwa a plusieurs formes spécifiques. Celui des pêcheurs est haut et pointu, de forme conique, celui de l’agriculteur est plus rond, plus petit, à bord plus large pour les femmes des campagnes et les marchandes. Les bakwas de sortie pour dames sont généralement ajourés et plus ouvragés.
Certains groupes de musique et des hommes politiques portent le bakwa pour affirmer leur identité́ martiniquaise et il est un symbole un objet souvenir incontournable pour les touristes.