Assurée par le PNRM (gestionnaire principal) et l’Office National des Forêts, la gestion de la Réserve Naturelle Nationale des Îlets de Sainte-Anne (RNNISA) s’appuie sur un plan de gestion. Le plan de gestion 2013-2017, est actuellement en cours de rédaction.
Située à l’extrême Sud de la Martinique, au large de la baie des Anglais entre la pointe Baham et la pointe Coton, la Réserve Naturelle des Ilets de Sainte-Anne se répartit sur quatre îlets : Hardy, Percé, Burgaux et Poirier.
Avec la présence de cinq espèces d’oiseaux marins (Sternes fuligineuses, Sternes bridées, Noddis bruns, Puffins d’Audubon et Pailles en queue), qui viennent s’y reproduire de mars à décembre, la réserve naturelle des îlets de Sainte-Anne constitue un des plus importants sites de nidification des Petites Antilles.
Un milieu naturel particulier
D’une structure géologique très ancienne, datant de près de 17 millions d’années, les îlets sont essentiellement composés de calcaires coralliens. L’érosion continue générée par le souffle des alizées et le roulement des vagues ont transformé le paysage en un relief accidenté et pointu.
L’îlet Hardy, d’une superficie de 25 260 m2, présente une spécificité d’intérêt majeur : modelé dans le calcaire, un réseau de galeries souterraines le traverse de part en part offrant ainsi aux oiseaux, des niches de choix.
Enfin, la singularité des lieux est accentuée par le contraste paysager existant entre l’Ouest des îlets, face à la côte, où se déploient des plages de sables blancs et l’Est, aux falaises dominantes.
Une végétation originale
Les contraintes particulières du milieu liées au vent, à la faible pluviosité et aux embruns sont à l’origine d’une flore particulière. On y trouve essentiellement des plantes littorales capables de s’adapter à la sécheresse des lieux et aux sols salés, tels que le Pourpier bord de mer, le Poirier, le Bois patate bord de mer, le Gros Chiendent ou encore le Ti-baume.
Des îles, des oiseaux
Les populations les plus significatives en termes d’effectifs sont les Sternes fuligineuses (plus de 15 000 couples). Ces îlets accueillent également des colonies de Pailles en Queue (16 couples présents de novembre à juin), de sternes bridées et de noddis bruns (quelques centaines d’individus de mars à juillet).
Par ailleurs, les galeries souterraines de ces îlets abritent une colonie de quelques centaines de Puffins d’Audubon, représentant la colonie (connue) la plus importante en termes d’effectif des Petites Antilles.
Cette faune aviaire est entourée de plusieurs espèces de reptiles et crustacés, notamment le Crabe Zombi, dont la présence est avérée sur les îlets Hardy et Poirier.
Une réglementation stricte
Afin de protéger et de préserver la tranquillité des oiseaux, l’accès et la circulation des personnes sont interdits sur la réserve et dans un périmètre de 100 mètres, périphérique à l’ensemble des îlets. Un périmètre de 300 m réglemente le mouillage, avec la mise en place de 4 bouées d’amarrage à 250 m de l’îlet Hardy. Des visites à proximité de la réserve sont cependant possibles, en deçà du périmètre de 100 m avec divers prestataires de service : kayak, embarcations locales, etc.
Objectifs du plan de gestion 2013-2017
- conservation des populations d’oiseaux marins
- conservation des espèces végétales sensibles
- conservation des autres espèces et habitats de la réserve naturelle
- conservation des habitats marins et littoraux autour de la réserve naturelle
- amélioration du niveau d’information et des comportements des publics vis-à-vis de la RNNISA et de la nature en général
- mise en œuvre technique, administrative et financière des plans de gestion successifs