La commune de Sainte-Anne
L’origine du nom vient du vocable de la chapelle primitive établie en 1728 à l’emplacement même de l’actuelle église, sainte Anne des Salines.
Historique
Le territoire de Sainte-Anne semble avoir été occupé durablement depuis le IVe siècle par une population amérindienne, comme en témoignent les nombreux tessons de poterie et autres restes retrouvés sur les sites de la Pointe Marin, des Anglais Desgrottes, du Cap Chevalier et surtout de l’Anse Trabaud.
Le climat et la configuration de la région, propices à la culture de la canne, favorisent l’implantation d’une dizaine d’exploitations sucrières, après 1671. À la fin du XVIIIe siècle, une chapelle est édifiée par le riche colon Pierre Monnel et placée sous le vocable de sainte Anne des Salines. En 1693, les Anglais brûlent la chapelle et de nombreuses habitations dont Val d’Or, elles sont reconstruites en 1726. Dépendant jusqu’alors de la paroisse du Marin, les 700 habitants du quartier demandent, en 1728, la création d’une paroisse autonome, ce qu’ils obtiennent en 1730.
En janvier 1762, les 4 000 hommes de la flotte britannique de l’amiral Rodney débarquent à Sainte-Anne. Après trois jours de combat, ils sont repoussés par la Milice du quartier et abandonnent 250 morts. Avant de partir, ils incendient de nombreuses habitations. En 1808, une autre attaque anglaise se heurte à la garde nationale, dirigée par le capitaine Girardin de Montgérald. La culture de la canne couvre à l’époque l’essentiel du territoire de la commune, qui exploite également un peu de coton et possède le plus important cheptel du Sud.
Sainte-Anne devient commune en 1837. À la fin du XIXe siècle, la concurrence de la nouvelle usine centrale du Marin contribue au changement de propriétaires des habitations qui se sont endettées. Lorsque l’usine ferme ses portes, en 1969, les terres sont mises en savanes pour des troupeaux de bovins et d’ovins.
Les centres d’intérêt
Mornes et piton
l’ascension du Piton Crèvecœur permet de découvrir la presqu’île de Sainte Anne, les îlets et la baie des Anglais derrière le morne Malgré-Tout. Entre les mornes qui affectent la forme conique de pitons (d’où leur nom), on remarque les fonds plats creusés par des ravines souvent à sec où s’étaient développées les anciennes habitations et qui sont occupés aujourd’hui occupés par des savanes. : Petit Versailles, Mondésir, Val d’Or, les Anglais Desgrottes, etc.
Rivières
Le pont sur la rivière Crèvecœur
Les mares
Le puits de Val d’Or
La citerne de Crèvecœur
Cours d’eau : la Champfleury et la Crève-Cœur
Les puits, les mares et les citernes sont une nécessité dans la région, en raison de la faible densité des cours d’eau et de la rareté des précipitations. L’eau recueillie et conservée servait à l’industrie sucrière et à l’élevage, mais aussi aux besoins ménagers de la population.
Habitations
Passage devant Maison Rouge, fondée par un Monnel, à gauche sur la route nationale sur un morne. Passage devant Chevalier de Villarçon, au croisement. En 1770, cette habitation sucrerie appartient à Le Jeune, puis passe, en 1820, aux mains du chevalier de Villarçon, qui lui laisse son nom. Au XXe siècle, des propriétaires différents installent une distillerie, qui semble toujours en activité en 1947.
CREVECŒUR, fondée par Blondel, partie domestique haute et partie industrielle basse, fouilles du hameau des esclaves.
VAL D’OR, fondée par Monnel, sucrerie de part et d’autre du chemin de l’Anse Trabaud, reconstruction archéologique du moulin unique dans la Caraïbe.
La visite de Val d’Or et de Crèvecœur permet de découvrir la mise en valeur du Sud par deux puissantes familles alliées et par leurs esclaves depuis 1680 environ. Sur le plan technique, on peut y lire le passage de l’énergie musculaire à l’énergie mécanique (machine à vapeur) pour la fabrication du sucre et du rhum au moment de l’abolition de l’esclavage.
Carte du circuit
Infos pratiques
Pour tout renseignement, contactez:
Direction de l’Animation du Territoire du PNRM
Tél: 05 96 645 645 ou 05 96 644 259
Fax: 05 96 64 72 27
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06h30 – Rendez-vous Fort de France
07h00 – Départ en bus vers Saint-Anne
08h00 – Arrivée au moulin de Val d’Or
09h00 – Départ vers Crèvecœur
09h30 – Ascenssion du Piton Crèvecœur (200 m – Niveau 1 – Durée : 30 mn)
10h30 – Visite de la sucrerie
12h00 – Collation sur le parking de Crèvecœur
14h00 – Retour vers Fort de France