Spoutourne, Blin et La Caravelle

La visite des habitations  de la Trinité permet de découvrir la mise en valeur de la presqu’île par la puissantes famille Dubuc et le travail ardu de ses esclaves depuis environ 1680.
Sur le plan technique, on peut y lire le passage de l’énergie musculaire à l’énergie éolienne (moulins à vent) puis mécanique au moment de l’abolition de l’esclavage (machine à vapeur), pour la fabrication du sucre et du rhum. On  trouve également de nombreux fours à chaux sur l’ensemble du littoral.

Le territoire de la Trinité

L’origine du nom vient du fait que la paroisse aurait été formée à partir de la réunion de trois quartiers. C’est pourquoi le premier curé, le père Boulogne, l’aurait placée sous le patronage de la sainte Trinité.

Historique
En 1658, après avoir éliminé les Caraïbes, les colons s’installent dans la région de la Capesterre, au nord-est de l’île, jusqu’à rivière Epinette dans la baie de La Trinité. La Caravelle n’est colonisée qu’à partir de la fin des années 1680. La famille d’habitants sucriers et cafiers Dubuc y tient dès lors une place prépondérante jusqu’à l’abolition de l’esclavage. En 1837, 1 340 hectares sont plantés en canne à La Trinité. Le café, le coton occupent des parcelles plus réduites. Dès le début de l’occupation on a cultivé en permanence les « vivres » dans les fonds humides des ravines et sur les basses pentes : manioc, bananes, patates et pois d’Angole.

Les centres d’intérêts

Mornes et pitons
Sur dix kilomètres, la presqu’île présente une épiine dorsale au relief peu élevé mais très accidenté. L’ancienneté du volcanisme dans cette partie de la Martinique n’a pas laissé subsister de pitons mais seulement des mornes au sommet arrondi comme celui de La Régale (au dessus de Blin), Trou Bois, Castagne (au nord de Spoutourne) ou du Phare ;  le Morne Pavillon qui est le plus élevé ne dépasse pas 160 m d’altitude.

Fonds
Lorsque les mornes sont suffisamment éloignés du rivage, les ravines ont la possibilité en arrivant dans la mer de construire un cône de déjection dont la surface est relativement plane et peut retenir un petit étang d’eau saumâtre comme à Fond Cérémeaux ou dans la plaine de Tartane.

Les Rivières
Entre la rivière Epinette, à l’entrée du bourg de La Trinité et la Rivière du Gallion dans la baie du même nom, il n’y a aucun cours d’eau pérenne. La presqu’ile est cependant découpée de part et d’autre de la croupe centrale par une multitude de ruisseaux intermittents que les propriétaires d’habitations ont coupés de bassins de retenues ou « digues »   comme à Blin et à Dubuc. Aucun cours d’eau  ne porte de nom sur la presqu’île.

Les puits, les mares, les citernes et même les barrages sont une nécessité sur la péninsule, en raison de l’absence de véritables cours d’eau et de la rareté des précipitations. L’eau recueillie et conservée servait d’abord aux besoins ménagers de la population mais aussi à la préparation du café, à l’industrie sucrière, à la poterie et à l’élevage.

Les Habitations

  • Habitation DESMARINIERES (moulin à vent et ancien bain des mulets à la place de la station d’épuration), l’une des premières acquisition de Pierre Dubuc.
  • Habitation BEAUSEJOUR (moulin à vent), fondée par un allié des Dubuc, à gauche sur la route nationale sur un morne. Découverte des anciennes habitations Dubuc de Spoutourne, Blin et La Caravelle (Château Dubuc).
  • Habitation BLIN en réalité BLAIN, est le nom du premier concessionnaire (1680) auquel Pierre Dubuc rachète ses terres vers 1700. Il en confie la propriété à son fils Balthazar Dubuc de Bellefonds qui y installe son fils cadet Jacques Dubuc dit Mondésir. Le fantôme de la demoiselle Mery de Neuville, la « Dame Blanche », a longtemps hanté les lieux.
  • Habitation SPOUTOURNE a été fondée par Pierre Dubuc, le premier de la famille vers 1694 et confiée à son second fils Balthazar Dubuc dit de Bellefonds. Pierre, le fils de ce dernier, y installe une poterie vers 1780. Les bâtiments de l’habitation ont été inscrits à l’inventaire des monuments historiques le 8 octobre 1993.
  • Habitation LA CARAVELLE a été fondée vers 1720 par le fils de Balthazar Dubuc, Louis Dubuc du Galion. L’habitation rattachée à Spoutourne reste dans cette famille jusqu’en 1852, date de son rachat par Eugène Eustache (Usine du Gallion).

Carte du circuit

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Infos pratiques

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Tél: 05 96 645 645  ou 05 96 644 259
Fax: 05 96 64 72 27
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