La rivière de Basse Pointe

 Par les canaux Gradis et Leyritz à Basse-Pointe

Commune de Basse-Pointe

L’origine du nom vient de la pointe que forme la côte à l’entrée du bourg, dite basse car elle descend en pente douce vers la mer. Première mention du nom sur une carte de 1645.

Historique
En 1658, les Français expulsent les Caraïbes de la Capesterre. Les terres conquises sont alors distribuées à des concessionnaires, sommés par le Conseil de les mettre en valeur.

Vers 1680 la création de la paroisse, desservie par les Dominicains ou Jacobins, resserre les liens entre les habitants autour de la chapelle et favorise l’émergence du bourg, mentionné dès 1685. À cette époque, le quartier de la Basse Pointe est divisé en de nombreuses petites habitations, dont la plupart cultivent le pétun.

En 1713, la culture de la canne se développe et la Basse-Pointe compte dix sucreries.

Après l’émancipation de 1848, les anciens esclaves délaissant le salariat dans les habitations, les propriétaires font de plus en plus appel, entre 1858 et 1885, à la main-d’œuvre étrangère.

La région de Basse-Pointe constitue alors le principal foyer de l’immigration indienne. Ces arrivants travaillent dans les grandes habitations de la commune, dont les plus riches propriétaires demeurent en métropole. Les difficultés économiques, liées à la baisse du prix du sucre, empirent lors du passage dévastateur du cyclone de 1891, qui détruit toutes les cultures. Au début du xxe siècle, la vie sociale et économique est marquée par des grèves révélatrices des difficultés de l’industrie sucrière.

En 1922, il n’existe à Basse-Pointe qu’une usine à sucre et une distillerie agricole, mais la production retrouve des conditions plus favorables.

Après la guerre, les mutations nées des effets de la départementalisation génèrent une vie sociale houleuse ; Basse-Pointe devient le centre névralgique de la lutte ouvrière à la Martinique.

Les centres d'intérêts

Sur le plan culturel, la région du Nord Atlantique ou Capesterre, comme on disait jadis, est une terre de brassage : Amérindiens, Européens, Africains puis Indiens s’y sont succédé sans jamais s’exclure au fil des 355 ans d’occupation historique (1658-2013).

Le patrimoine s’étend donc de l’archéologie précolombienne aux rites hindouistes, en passant par l’architecture coloniale (urbaine et rurale) et industrielle. Pas de vestiges des anciens cycles de spéculation agricole : pétun, cacao, indigo, canne à sucre, ananas, car presque toutes les terres ont été reconverties à la culture de la banane. Subsistent cependant, grâce au recours ancien à l’énergie hydraulique, canaux, digues, roues à aubes et, grâce à la longue survie des distilleries, des cheminées.

Mornes et piton
Le territoire de Basse Pointe est essentiellement formé de pentes inclinées qui descendent de l’ancien volcan, appelé morne, qu’est le Morne Jacob (834 m).
Fonds : Il n’y a pas de fonds dans la région, pas même dans la toponymie.

Rivières Cours d’eau
la Rivière Hackaert, la Rivière de Basse-Pointe, la Rivière Pocquet et la Rivière Capot Les cours d’eau sont de véritables torrents qui creusent le plateau en coupures verticales et ont obligé à construire des canaux de dérivation pour alimenter les moulins hydrauliques.

Habitations

  • La Capot Fortier, première habitation en arrivant du Sud, fondée avant 1713 par André Courtois.
  • Chalvet : avant le bourg.
  • Moulin L’étang : avant le bourg. Fondée par François Courtois avant 1713, vendue à Latouche Tréville et Fitz-James en 1820.
  • Pécoul : avant le bourg. Fondée par Claude Pocquet avant 1713. Achetée par le géreur Denis Pécoul en 1805.
  • Gradis : sur le bourg. Fondée avant 1713 par Mathieu de Prunes, saisie après la Révolution par les négociants bordelais Gradis ; Usine à sucre Gradis reconstruite en 1903, par la Société anonyme Gradis avec les Fitz-James. Le canal, le chemin de fer et le pont métallique. Maison privée.
  • Leyritz : à 4 km du bourg. Fondée avant 1713 par Michel Leyritz, anobli en 1750. Elle est vendue en 1835 par ses descendants installés à Bordeaux.

Carte du circuit

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Infos pratiques

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Tél: 05 96 645 645  ou 05 96 644 259
Fax: 05 96 64 72 27
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