Morne Champagne aux anses d’Arlet

Aux anses d'Arlet

L’origine du nom vient d’Arlet, chef caraïbe qui résidait à cet endroit en 1635, au début de la colonisation, et de la succession d’anses qui bordent la commune.

Historique

En 1665, les colons français du quartiers sont assez nombreux pour obtenir une paroisse. Ils développent la culture du tabac, des vivres et de la canne. À partir de son introduction au début du 18e siècle, le café fait la renommée des lieux. On le cultive en plein soleil, en particulier sur le Morne Champagne. Les batteries de défenses côtières  sont attaquées par les Anglais durant plus d’un siècle, de 1697 à 1794. Durant cette dernière attaque, la batterie de la pointe Burgos est enlevée à la baïonnette. Dédiée à saint Antoine jusqu’en 1767, la paroisse est alors débaptisée et placée sous le patronage de saint Henri. En 1837, une commune du Sud, réunissant Sainte-Luce, Le Diamant et Les Anses-d’Arlets, est créée. La commune des Anses-d’Arlets voit le jour après la séparation de Sainte-Luce en 1848, puis du Diamant en 1862. Au 19e siècle, la canne à sucre occupe les fonds et les basses pentes autour de quelques grosses habitations dont la plus importante appartient à Jean-François Hayot (La Sucrerie). Dans la seconde moitié du 19e siècle et au début du 20e, la pêche se développe, alors que l’agriculture décline. Le café a disparu des mornes dans la seconde moitié du 19e siècle, ne subsistant que dans les fonds pour la consommation familiale.

Les centres d’intérêt

Le volcanisme : Outre le cratère du Morne Champagne en forme de prairie occupée au centre par une mare, on découvre le volcanisme du Morne Genty (au Sud-Est) et du Morne La Plaine (au Nord-Est).

Sur un rocher qui surplombe les flots de l’anse, une chapelle dite de la Vierge des Marins ou encore Vierge du Rocher est un lieu de pèlerinage pour les marins du bourg. Construite au milieu du 19e siècle sur le flanc du Morne Champagne, elle est réparée en 1913 par l’abbé Charles Fournier.

À l’extrémité Ouest du Morne Champagne, la batterie de la Pointe Burgos domine la mer croisant son tir avec celle du Cap Salomon.

Mornes et piton

La totalité des mornes de la presqu’île du cap Salomon sont issus d’un volcanisme ancien, même si la forme caractéristique en cône ou piton n’a été conservée que par les mornes Jacqueline et Larcher. Le morne La Plaine est issu d’un volcan vieux de 1,15 millions d’années. Le Morne Bigot, point culminant du secteur avec 460 m, est un volcan de type peléen âgé de 2,5 millions d’années. Le Morne Champagne de son côté est un cratère égueulé résultant de la succession de deux volcans dont l’activité a commencé il y a 1,07 millions d’années.

Fonds

En absence de cours d’eau pour fouiller les mornes, il n’y a pas de véritables fonds, mais des régions planes entre les cônes des anciens volcans qui correspondent à des cratères ou à des failles. Occupés aujourd’hui par des savanes et des raziers (halliers), ils étaient au 18e siècle le terrain de prédilection des caféiers avant de servir à l’élevage extensif au 19e.

Rivières

Cours d’eau : le Marigot ou Ravine Grande Anse (au pied du Morne Champagne), Ravine des Œillets, Ravine Petite Anse. Les cours d’eau évitent les massifs volcaniques dont ils ne peuvent attaquer les roches.

Le manque d’eau a été une préoccupation constante dans la commune jusqu’à l’arrivée de l’eau courante dans le milieu des années 1950. Les mares approvisionnaient en eau toutes les habitations des mornes comme La Palmiste au quartier Fond-Fleury ou celle du Morne Champagne. La population buvait presque exclusivement de l’eau de mare, extrêmement précieuse en temps de Carême. Dans les parties basses, les puits très nombreux et les citernes remplissaient cette fonction.

Il existe une source chaude ferrugineuse en bordure de littoral, au pied du Morne-Jacqueline ; elle a été fréquentée pour le bain jusque dans les années 1950.

Habitations 

Sur les massifs volcaniques, les nombreuses petites habitation caféières et vivrières cartographiées en 1770 par l’ingénieur Moreau du Temple n’ont laissé que peu de traces : la tour du moulin à vent de La Plaine. Des ruines en rapport avec l’élevage sont encore visibles sur le plateau du Morne Champagne. La construction humaine la plus intéressante est la batterie de la Pointe Burgos avec son esplanade, son parapet et sa poudrière bien conservés. Construite en 1745 puis ruinée, elle est reconstruite en 1765 et définitivement abandonnée en 1876. Elle a été nétoyée en 2005 par un chantier de jeunes et des bénévoles.

Carte du circuit

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Infos pratiques

Pour tout renseignement, contactez:
Direction de l’Animation du Territoire du PNRM
Tél: 05 96 645 645  ou 05 96 644 259
Fax: 05 96 64 72 27
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Programme

06h30 RDV Fort de France

07h00 Départ en bus vers Les Anses d’Arlet

08h00 Arrivée à Grande Anse

08h30 Départ de la balade

09h30 Visite de la batterie Burgos

11h00 Arrivée aux Anses d’Arlet

12h00 Collation

14h00 Retour vers Fort de France