L’origine du nom vient de celui de la rivière à l’embouchure de laquelle s’était établi le capitaine Pilote, nom donné par les colons à un chef caraïbe initialement installé à Case-Pilote avec lequel ils s’étaient liés d’amitié.
Historique
En 1671, seule la zone de l’embouchure du cours d’eau est partiellement défrichée et dévolue à l’exploitation de la canne, à la culture vivrière et à l’élevage.
Au début du 18e siècle, le territoire de Rivière-Pilote est partagé entre la paroisse du Marin et celle de Sainte-Luce. Le capucin rattaché à cette dernière s’installe à Rivière-Pilote après la destruction de son presbytère par les Anglais, et, en 1705, sous la pression de la population, le gouverneur accepte l’érection de Rivière-Pilote en paroisse. Avec une soixantaine d’habitations en 1770, l’essor de la paroisse est amorcé. À la fin du 18e siècle, les cultures occupent la moitié des terres de la paroisse. Tout au long de 1848, année de l’abolition de l’esclavage, les propriétaires blancs reprochent au curé Germain Marchesi ses sermons pour la reconnaissance et le respect de la dignité des Noirs. Accusé de tenir des propos insurrectionnels, il est condamné à s’embarquer pour la métropole.
Vingt et un ans plus tard, l’insurrection du Sud se solde par l’incendie de plusieurs habitations et la mort du propriétaire de La Mauny.
Après 1870, sous la IIIe République, la municipalité est dominée par une nouvelle élite bourgeoise de couleur, qui prend en main les rênes de la vie municipale.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Rivière-Pilote est une commune relativement prospère, dont l’économie est dominée par la canne à sucre et par les cultures vivrières, auxquelles elle doit son nom de « grenier du Sud ».
Elle périclite par la suite, mais connaît un regain d’activité avec l’importance prise par La Mauny, première distillerie de la Martinique, et la culture de la banane.
Fiche pratique
Superficie : 3 836 ha
Habitants : les Pilotins
Fête patronale : N. D. du Bon Secours, 8 décembre
Activité économique : Canne, banane, jardins vivriers
Centres d’intérêt : Distillerie La Mauny, Ecomusée de l’Anse Figuier, Pitt Cléry. Le Trou au Diable, la croix Codé. Pèlerinage à N. D. du Grand Retour à la Josseaud, 30 janvier. Promenades à la Régale.