La faune terrestre de la Martinique s’est développée progressivement sur des centaines de milliers d’années à partir des deux foyers de dispersion des Grandes Antilles et du Bassin de l’Orénoque en Amérique du Sud.

La colonisation des Petites Antilles constitue le point de rupture de cette évolution naturelle (à l’exception de l’occupation Amérindienne) et se concrétise par un double changement :
– la fragilisation sinon la disparition de certaines espèces, conséquences de prélèvements excessifs et la modification profonde voire la destruction de leurs habitats (le Lamantin et le Perroquet de la Martinique en sont deux bons exemples)
– l’introduction volontaire ou non d’espèces exogènes. Certaines espèces sont devenues envahissantes comme le rat, la mangouste ou l’iguane vert et menacent la faune locale, par prédation directe, concurrence trophique ou hybridation.

Cette tendance se poursuit aujourd’hui, malgré le développement de programmes de protection et de gestion des espaces naturels d’intérêt patrimonial et de lutte contre les espèces envahissantes.
Néanmoins cette faune est encore remarquable, en particulier les oiseaux dont environ 200 espèces sédentaires ou migratrices fréquentent la Martinique.
On dénombre aussi 17 espèces de mammifères dont la plupart (11) sont des chauves-souris, 16 espèces de reptiles et de nombreux invertébrés terrestres (insectes et araignées). Beaucoup de ces espèces sont endémiques de la Martinique, c’est-à-dire qu’elles n’existent nulle part ailleurs dans le monde, comme l’oiseau Carouge (Icterus bonana), le serpent trigonocéphale (Bothrops lanceolatus) ou la mygale Matoutou (Avicularia versicolor).